Anorexie mentale et génétique :espoirs L'ANOREXIE
L'ANOREXIE MENTALE ET LA GENETIQUE
Une
équipe internationale vient pour la première fois d'identifier une
région du chromosome I qui pourrait être impliquée dans la
prédisposition génétique à l'anorexie mentale.
Ces résultats font l'objet d'une publication dans « L'American Journal of Human Genetics*» du mois de mars.
*INFOS A RECHERCHER
Les
données actuelles sur les troubles de l'alimentation sont en faveur
d'une composante génétique dans la survenue des troubles, en plus des
facteurs psychologiques associés.
Les
travaux de GRICET et AL ont consisté en la réalisation ont consisté à
la réalisation d'une analyse de liaison génétique sur 192 familles dont
au moins un membre présentait une anorexie mentale ou un autre trouble
du comportement alimentaire.
Une liaison très faible a été trouvée avec un marqueur du chromosome IV.
Dans
ce contexte, restreindre la population étudiée à un groupe plus
homogène devrait se traduire par une meilleure efficacité dans
l'identification d'une liaison génétique.
Ceci
a été réalisé en sélectionnant 37 familles dans lesquelles au moins
deux membres présentaient une anorexie mentale de type restrictif.
L'analyse
de liaison génétique dans ce groupe homogène a permis de pointer le
marqueur D1S3721 sur le chromosome Ip, expliquent les chercheurs. Le
score de liaison obtenu fournit une indication assez sûre de la
présence d'un locus de vulnérabilité pour l'anorexie mentale sur le
chromosome Ip.
Des liaisons plus faibles ont été rencontrées sur des loci des chromosomes II, IV, V, VIII, IX, XVI et XXII.
« La
littérature scientifique a longtemps soutenu le rôle de la génétique
dans l'étiologie de l'anorexie nerveuse » commente Dorothy GRICE,
premier auteur de cette étude.
« C'est
la première étude de liaison génétique à détecter un locus de
susceptibilité génétique pour l'anorexie mentale et nous sommes très
excités à l'idée de pouvoir éventuellement identifier les gènes qui
sous-tendent cette liaison ».
UN TERRAIN GENETIQUE A L'ANOREXIE MENTALE
Le 05 août 2002
C'est
ce qu'on pourrait penser des résultats d'une équipe australienne qui a
travaillé sur le système de transport de la norépinéphrine, un
neurotransmetteur impliqué dans les émotions comme le stress et
l'anxiété.
Les
chercheurs ont trouvé en étudiant un gène qui permet la recapture de la
norépinéphrine cérébrale (NET) chez des patients souffrant d'anorexie
mentale et chez leurs parents, un polymorphisme de son promoteur est
associé à la maladie.
Ces
découvertes, publiées dans la revue médicale « Molecular
Psychiatry » orientent les recherches génétiques futures sur
l'anorexie mentale vers le système de transport de la norépinéphrine
cérébrale.
Depuis
que le gène NET a été suspecté de jouer un rôle central dans les
manifestations cliniques de l'anorexie mentale, Ruth URWIN et AL sont
attachés à étudier sa séquence motrice.
Les
chercheurs ont observé qu'une région du promoteur du gène NET, était
retrouvée chez les patients souffrant d'anorexie mentale (forme longue)
et pas chez les personnes saines (forme courte).
L'analyse génétique des parents a confirmé que ces derniers transmettaient de préférence la forme longue à leurs enfants.
Cette
découverte, selon les auteurs, permettra d'orienter plus tôt vers de
nouveaux traitements de l'anorexie mentale, chez ceux qui ont un
terrain génétique favorable.
Cette
recherche a également l'avantage de déculpabiliser les parents
d'enfants souffrant d'anorexie mentale, souvent accusés d'avoir crée un
environnement favorable pour le développement de cette maladie
psychiatrique.