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Santé Troubles du Comportement Alimentaire
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17 novembre 2011

l'avenir de la psychiatrie

Imagerie et modèles, l'avenir de la psychiatrie

L'avènement de la neuro-imagerie fonctionnelle par résonance magnétique (IRMf) représente certainement l'une des plus grandes innovations dans la recherche contemporaine en psychiatrie. Désormais consacrée, cette technique a pourtant moins de vingt ans, rappellent les éditorialistes de The American Journal of Psychiatry, puisque la première étude sur ce thème fut publiée dans ce mensuel de référence en 1994 (même si des travaux antérieurs existaient déjà).

Le succès de l'IRMf s'explique notamment par le fait que nous ne pouvons pas (sans risque pour le patient) « effectuer une biopsie du cerveau ni observer concrètement son fonctionnement cellulaire», excepté de façon indirecte, à travers les actes et les discours des intéressés. Et pour la plupart des affections psychiatriques, nous ne disposons d'aucun modèle animal, contrairement aux autres spécialités médicales pour lesquelles « des modèles animaux se révèlent essentiels pour les progrès thérapeutiques.»

Cette caractéristique de la psychiatrie tient bien sûr à la complexité et à la spécificité des maladies mentales : elles s'apparentent à des pathologies de la communication difficiles à modéliser en dehors du champ clinique, dans la mesure où le cerveau ne sécrète pas la pensée comme une glande sécrète une hormone, et où « les animaux de laboratoire ne peuvent pas nous transmettre leurs états d'âme.» Cependant, précisent les auteurs, l'essor de ces modèles animaux peut « aiguiller la recherche de nouveaux traitements», en particulier contre l'anxiété, la dépression et les troubles de stress post-traumatique (PTSD).

Et si la démarche psychothérapeutique (liée au langage) constitue l'autre approche possible, centrée notamment sur l'évocation « des perceptions et des émotions», les études d'imagerie cérébrale suggèrent que les dysfonctionnements observés dans ces affections (troubles anxieux, dépressifs ou post-traumatiques) semblent aussi «impliquer des processus non linguistiques» sur lesquels les patients ne peuvent donc pas échanger. Cet apport indirect de l'IRMf pourrait « encourager des tentatives» notamment d'ordre cognitivo-comportementaliste, comme le « conditionnement des réponses à des stimuli» ( stimulus response conditioning), pour cibler aussi le dysfonctionnement de ces processus hors de la sphère du langage (sublinguistic information processing dysfunctions), et apprécier l'effet de ces nouvelles stratégies psychothérapeutiques sur le contrôle des émotions et du comportement.

Pine DS et Freedman R : Imaging a brighter future. Am J. Psychiatry 2011; 168: 885-887.

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Commentaires
L
Il en aura fallu, du temps...<br /> <br /> <br /> <br /> Anorexique-boulimique depuis dix ans, toxicomane depuis cinq, j'ai vu près d'une quinzaine de psychiatres durant ma court vie (j'ai tout juste vingt-trois ans)...<br /> <br /> Alors que je m'escrimais à faire comprendre que la psychothérapie ne m'aidait en rien, alors que je pestais contre la thérapie familiale...<br /> <br /> Il aura fallu que je m'enfonce inexorablement dans mes névroses et sois sous le coup d'une injonction thérapeutique ordonnée par le procureur pour qu'enfin, on me dirige vers autre chose qu'une psychothérapie "classique". Pour qu'enfin, je commence à tirer quelque chose de mes séances hebdomadaires.<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis au tout début du processus, aussi ne puis-je pas encore affirmer avec certitude qu'il s'agit de LA solution. Ceci étant, je suis amère. Pourquoi ne m'a-t-on pas écoutée ? <br /> <br /> Pourquoi la parole du patient est-elle tellement sous-estimée ?<br /> <br /> <br /> <br /> A cause de toutes ces années gâchées par une maladie qui me dévore, je suis devenue extrêmement sceptique.<br /> <br /> Sont-ce donc ces huit années d'étude qui éloignent certains médecins du commun des mortels ?<br /> <br /> J'exècre cette suprématie du titre de "docteur", ces "lauréats de la faculté de médecine de Pétaouchnok" fièrement gravés sur les plaques des cabinets. <br /> <br /> Je méprise cette arrogance qui boursouflent certains praticiens, au mépris du serment d'Hippocrate et le plus impur non-respect de la Charte des Droits du Patient.<br /> <br /> <br /> <br /> Les malades et leurs familles devraient OSER dire "Non" lorsqu'ils sentent, au fond d'eux-mêmes, que le traitement ne convient pas ou qu'un symptôme est sous-évalué.<br /> <br /> Les médecins, si qualifiés soient-ils, ne sont que des hommes comme les autres ; qui, parfois, commettent des erreurs.<br /> <br /> <br /> <br /> Encore faut-il qu'ils aient la sagesse de les reconnaître.<br /> <br /> Et ça, ça ne s'apprend pas à la fac.
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