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Santé Troubles du Comportement Alimentaire
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3 décembre 2004

XXV.TRAITEMENTS Il s'agit d'une urgence

 

 

XXV.TRAITEMENTS

 

 

Il s'agit d'une urgence médico-psychiatrique.

La thérapeutique est à mettre en place le plus précocement possible.

Un retard de mise en route de traitement entraîne une autonomisation, un auto-renforcement du symptôme et une identification totale de la patiente à ce dernier.

Dans la mesure du possible, il est important d'assurer une continuité de l'action thérapeutique par la même équipe.

La guérison est rarement obtenue pour une durée de traitement inférieur à 4 ans.

 

 Séparation d'avec le milieu familial et habituel

Son but n'est pas répressif.

L'hospitalisation doit permettre à l'anorexique d'aménager avec ses parents une ambiance nouvelle, non conflictuelle, et lui donner la possibilité de s'ouvrir à d'autres modes relationnels.

La séparation a lieu lors d'une hospitalisation.

Dans un premier temps, la patiente ne reçoit ni visite, ni correspondance, ni permission de sortie.

En revanche, les activités thérapeutiques au sein du service sont autorisées, sauf la gymnastique.

En même temps que la prise en charge somatique, il est nécessaire d'y adjoindre un abord psychothérapique individuel et familial.  

 

Le contrat de poids

La pesée est quotidienne et surveillée : le poids étant caché aux patientes.

Ensuite après quelques semaines et après autorisation de son médecin référent, l'anorexique a le droit de savoir son poids 1 fois par semaine (la fréquence est définie par le médecin référent).

Si les anorexiques prennent du poids, elles ont des « récompenses », par exemple le droit d'avoir une correspondance par courrier ou par téléphone.

 

Les directives de traitement

Etant donné les aspects biopsychosociaux complexes des troubles de l'alimentation chez les adolescents, l'évaluation de la prise en charge constante de ces troubles semblent optimales lorsque y participe une équipe interdisciplinaire composée des professionnels des secteurs médicaux, infirmiers, nutritionnels, et psychothérapeutique.

La physiothérapie et l'ergothérapie peuvent représenter des ajouts utiles au traitement.

Les dispensateurs de soins doivent être férus dans le traitement des troubles de l'alimentation et le travail avec les adolescentes et leur famille.

Ils doivent aussi connaître le développement physique et affectif normal des adolescents.

 

Les traitements doivent être offerts tant en milieu ambulatoire qu'hospitalier.

Certains facteurs justifient l'hospitalisation, y compris une malnutrition importante, un signe physiologique ou physique  d'atteinte médicale (instabilité des signes vitaux, déshydratation ou déséquilibre électrolytique) même en l'absence d'une perte de poids importante, un arrêt de la croissance et du développement, un échec du traitement en milieu ambulatoire, un refus obstiné de s'alimenter, des fringales incontrôlables, des vomissements, des purges, une dysfonction familiale qui empêche un traitement efficace et des urgences médicales ou psychiatriques aiguës.

Les objectifs du traitement demeurent les mêmes à l'unité médicale ou psychiatrique, au programme de jour ou en milieu ambulatoire : aider l'adolescent à obtenir et à conserver un état de santé physique et psychologique satisfaisant.

 

La compétence et le dévouement des membres de l'équipe soignante travaillant exclusivement avec les adolescents et leur famille  importent davantage que le lieu du traitement.

Cependant, des lieux conventionnels comme l'unité de psychiatrie sont probablement moins bien adaptés que l'unité de médecine de l'adolescence (dans un cadre ambulatoire ou hospitalier) s'en sortent mieux que ceux qui sont traités dans une unité psychiatrique conventionnelle avec des patients adultes.

 

Une équipe interdisciplinaire qui fournit des soins continus complets, coordonnées et respectueux de développement facilite une transition souple entre les soins hospitaliers et les soins ambulatoires.

Les spécialistes de la santé qui s'intéressent aux adolescents ont l'habitude de travailler non seulement avec les adolescents, mais aussi avec la famille, l'école, les entraîneurs et les autres organismes ou particuliers qui sont des influences importantes pour le développement sain des adolescents.

 

Puisque les troubles de l'alimentation peuvent s'associer à des rechutes, à des récidives, à une permutation et à l'apparition subséquente d'autres troubles psychiatriques, l'efficacité du traitement dépend de sa fréquence, de son intensité et de sa durée, adaptées à la situation.

 

POSITION

Les adolescents souffrant de troubles de l'alimentation doivent subir une évaluation et un traitement centrés sur les caractéristiques biologiques, psychosociale et sociale de ces maladies complexes et chroniques.

L'évaluation et les soins continus doit être de nature interdisciplinaire et fonctionnent mieux lorsque l'équipe se compose de médecins, d'infirmières, de diététistes et de psychothérapeutes.

Le traitement doit être donnée par des dispensateurs de soins que possèdent le développement physique et psychologique normal des adolescents.

 

L'hospitalisation d'un adolescent souffrant d'un trouble alimentaire se révèle nécessaire en présence de malnutrition, de signe clinique, de décompensation médicale ou psychiatrique ou d'échec du traitement en milieu ambulatoire.

La fréquence, l'intensité et la durée du traitement continu doivent être adaptées au patient.

 

 

 

XXVI. LES OBSTACLES AUX SOINS

 

 

Le traitement interdisciplinaire des troubles de l'alimentation peut être fastidieux, relativement long et extrêmement coûteux.

La non accessibilité à des équipes interdisciplinaires convenables ou un traitement insuffisant peut entraîner la chronicité, la morbidité psychiatrique ou sociale et même la mort.

Certains régimes d'assurance provinciaux limitent l'accès à des soins privés comme les visites au diététiste ou au psychothérapeute.

En raison du non remboursement ou du faible remboursement des services psychosociaux, peu de personnes compétentes sont prêtes à soigner les adolescents et les jeunes adultes atteints de troubles du comportement alimentaire.

 

Certains adolescents plus âgés ne son plus admissibles au traitement ou à l'assurance maladie en raison des règlements provinciaux en matière d'assurance.

Le retrait du traitement peut donc se produire à un âge auquel le départ de la maison, le chômage ou un emploi temporaire représente la norme.

Certains établissements affichent une limite d'âge nuisible au traitement et l'imitent l'accès aux soins pendant la transition entre les soins aux enfants et les soins aux adultes.

 

Des mesures législatives devraient garantir le remboursement des interventions effectuées par les nombreux spécialistes auprès des adolescents souffrant de troubles du comportement alimentaire.

La couverture d'assurance doit garantir que dans le cas des adolescents, le traitement est dicté par la gravité et l'importance de la situation clinique.

La promotion de l'acceptation de la taille et de modes de vie sains, l'instauration de programmes de prévention pour les enfants à risque très élevé et des stratégies de diagnostic et d'intervention précoces doivent être favorisés.

 

POSITION

La réforme de la santé devrait tenir compte des besoins des adolescents souffrant de troubles du comportement alimentaire et garantir que ceux-ci ne se verront pas refuser l'accès aux soins en raison d'un régime d'assurance maladie insuffisant ou inexistant.

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